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Musa malaccensis var. erecta (banane Malacay, banane malaise dressée)

Musa malaccensis var. erecta (banane Malacay, banane malaise dressée)

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Musa malaccensis var. erecta (banane Malacay, banane malaise dressée)

Introduction

Musa malaccensis var. erecta, communément appelé bananier malacaïen ou bananier malais dressé, est une variété particulière de bananier sauvage originaire de la péninsule malaise, en Asie du Sud-Est. Cette variété se caractérise par son port plus dressé que le Musa malaccensis standard, d'où son nom variétal « erecta ». Membre de la famille des Musacées, il représente l'une des espèces de bananiers sauvages les plus importantes ayant contribué à la diversité génétique des bananiers cultivés dans le monde. Bien que moins cultivé que les variétés commerciales, il revêt une importance botanique et historique considérable pour la compréhension de l'évolution et de la domestication du bananier.

Description botanique

Port et taille : Musa malaccensis var. erecta présente un port remarquablement érigé qui le distingue du port plus étalé du Musa malaccensis classique. La plante atteint généralement une hauteur de 3 à 5 mètres (10 à 16 pieds), formant une touffe relativement compacte par rapport aux autres espèces de bananiers sauvages. Le pseudo-tronc (le « tronc » formé par les gaines foliaires étroitement enroulées) est plus vertical et peu incliné, même lorsque la plante mûrit et porte des fruits.

Pseudo-tronc : Le pseudo-tronc présente un aspect robuste et colonnaire, d'un diamètre d'environ 20 à 30 cm (8 à 12 pouces). Il présente une coloration gris-vert caractéristique, souvent parsemée de taches ou de stries foncées subtiles. Les gaines foliaires externes qui forment le pseudo-tronc sont serrées, ce qui contribue à la stature dressée de la plante et à sa résistance à la flexion sous le poids de la grappe.

Feuilles : Les feuilles de Musa malaccensis var. erecta sont grandes et en forme de pagaie, mesurant généralement 2 à 2,5 mètres de long et 50 à 60 cm de large. Leur face supérieure est d'un vert profond et riche, tandis que leur face inférieure présente souvent un aspect plus clair, parfois légèrement glauque. Les feuilles sont disposées en spirale autour du pseudo-tronc, formant une couronne au sommet. La nervure médiane est proéminente, généralement vert pâle à jaunâtre, et les bords des feuilles sont entiers (lisses) avec une légère ondulation. Contrairement à certaines variétés de bananiers, les feuilles de la var. erecta ont tendance à rester relativement dressées plutôt que de s'arquer de manière spectaculaire, ce qui contribue au profil vertical compact de la plante.

Inflorescence et fruits : L'inflorescence émerge du centre de la couronne foliaire, poussant d'abord verticalement avant de s'incurver progressivement vers le bas. Le gros bouton floral conique (appelé « cloche » ou « cœur ») est généralement de couleur violet foncé à bordeaux, avec des bractées qui se déploient pour révéler des rangées de fleurs tubulaires. Les fleurs mâles sont produites à l'extrémité distale de l'inflorescence, tandis que les fleurs femelles, qui se transforment en fruits, sont situées plus près de la plante.

Les fruits sont disposés en grappes qui forment ensemble un régime. Chaque fruit est relativement petit comparé aux bananes commerciales, généralement de 8 à 12 cm de long, avec une forme anguleuse caractéristique et des crêtes prononcées. La peau passe du vert au jaune ou au jaune-orange à maturité. La chair contient de nombreuses petites graines dures, contrairement à la banane cultivée, qui est parthénocarpique (sans pépins). Sa saveur est souvent décrite comme sucrée, mais astringente à pleine maturité, avec de subtiles notes de pomme.

Exigences de culture

Climat et rusticité : Musa malaccensis var. erecta est adapté aux climats tropicaux et subtropicaux chauds, correspondant aux zones de rusticité USDA 10-11. Il prospère dans les régions où les températures sont constantes entre 24 et 30 °C (75 et 86 °F) et les températures minimales ne sont pas inférieures à 10 °C (50 °F). Une brève exposition à des températures inférieures à ce seuil peut endommager les feuilles, tandis qu'un froid prolongé peut être fatal à la plante. Cette variété présente une tolérance au froid légèrement supérieure à celle du Musa malaccensis standard, probablement en raison de son port plus compact.

Besoins en lumière : Cette variété de bananier se développe mieux en plein soleil ou à mi-ombre. Dans les régions équatoriales à fort ensoleillement, une ombre légère aux heures les plus chaudes de la journée peut éviter de brûler les feuilles. Cultivée à l'ombre plus profonde, la plante peut s'allonger excessivement en quête de lumière, compromettant ainsi sa forme dressée caractéristique.

Préférences de sol : Musa malaccensis var. erecta prospère dans les sols profonds, riches, bien drainés et riches en matières organiques. Le pH idéal est légèrement acide à neutre (5,5-7). Bien qu'adaptable à divers types de sols, il se comporte mal dans les sols argileux lourds qui retiennent trop d'humidité, ce qui peut entraîner la pourriture des racines. Les sols sableux nécessitent un amendement important en matière organique pour assurer une rétention d'eau et des nutriments adéquats.

Besoins en eau : Une humidité constante est essentielle à une croissance optimale. La plante a besoin d'environ 25 à 50 mm d'eau par semaine, provenant des précipitations ou de l'irrigation. Cependant, le sol ne doit jamais être gorgé d'eau, car cela peut entraîner des problèmes racinaires et l'effondrement du pseudo-tronc. En période de sécheresse, un arrosage complémentaire est nécessaire pour maintenir la vigueur et prévenir le stress. Une légère réduction des arrosages pendant les mois les plus frais permet d'éviter les problèmes racinaires lorsque la croissance ralentit naturellement.

Méthodes de propagation

Multiplication des graines : Variété sauvage de bananier, Musa malaccensis var. erecta produit des graines viables, contrairement aux bananiers cultivés. La multiplication des graines offre l'avantage de préserver la diversité génétique, mais exige de la patience et des conditions spécifiques.

  1. Récolte des graines : Récoltez les graines des fruits bien mûrs, généralement jaunes à orange. De couleur brun foncé à noir, dures et anguleuses, elles mesurent environ 5 à 6 mm de diamètre.

  2. Préparation des graines : La scarification améliore le taux de germination. Pour ce faire, il suffit d'entailler délicatement le tégument de la graine avec une lime ou de faire tremper les graines dans de l'eau tiède pendant 24 à 48 heures, en changeant l'eau régulièrement.

  3. Processus de germination : Semez les graines préparées dans un substrat bien drainé (parts égales de tourbe, de perlite et de sable grossier) à une profondeur d’environ 1 cm. Maintenez la température du sol entre 25 et 30 °C (77 et 86 °F), en utilisant un chauffage de fond si nécessaire. Maintenez le substrat constamment humide, mais pas gorgé d’eau.

  4. Chronologie de la germination : La germination est généralement lente et irrégulière, prenant souvent de 1 à 3 mois, certaines graines restant dormantes jusqu'à 6 mois. Le premier signe de germination est l'apparition d'une petite pousse pointue.

  5. Entretien des semis : Dès que les jeunes plants développent leurs premières vraies feuilles, repiquez-les dans des contenants individuels remplis d'un terreau riche et bien drainé. Maintenez une humidité élevée autour des jeunes plants tout en les introduisant progressivement dans des conditions de luminosité plus intense.

Multiplication végétative :

  1. Division des rejets : La méthode de multiplication la plus courante pour les plantes établies est la division des rejets (rejets) qui émergent du rhizome. Pour de meilleurs résultats, privilégiez les rejets glaives (à feuilles étroites et pointues) plutôt que les rejets d'eau (à feuilles plus larges). Lorsque les rejets atteignent environ 30 à 50 cm (12 à 20 pouces) de hauteur, creusez soigneusement autour de la base pour exposer la connexion avec la plante mère.

  2. Technique de séparation : À l’aide d’un couteau ou d’une bêche bien aiguisés et stérilisés, séparez le drageon du rhizome parent en veillant à conserver une partie du rhizome et son propre système racinaire en développement. Une coupe nette minimise la transmission des maladies et favorise une implantation plus rapide.

  3. Préparation à la plantation : Laissez sécher la surface coupée pendant 24 heures dans un endroit sec et ombragé afin de réduire le risque d’infection bactérienne ou fongique. Tailler les feuilles environ de moitié réduit le stress dû à la transpiration pendant l’établissement.

  4. Plantation : Plantez le drageon préparé dans un sol bien préparé, à la même profondeur qu'au moment de sa croissance. Arrosez abondamment après la plantation et fournissez un ombrage temporaire jusqu'à ce que les nouvelles pousses indiquent une bonne implantation.

Culture tissulaire : À des fins de conservation et de multiplication commerciale, les techniques de culture tissulaire sont de plus en plus utilisées pour Musa malaccensis var. erecta. Cette méthode produit des plantes indemnes de maladies et permet une multiplication rapide tout en préservant les caractéristiques génétiques. Cependant, cette technique spécialisée nécessite des installations de laboratoire et une expertise allant au-delà des méthodes traditionnelles de multiplication domestique.

Directives de plantation et d'entretien

Procédure de plantation : La saison chaude et pluvieuse est idéale pour planter, car les conditions favorisent une implantation rapide. Choisissez un emplacement protégé des vents violents, qui peuvent endommager les grandes feuilles et faire tomber la plante lors de la fructification. Espacez les plants de 3 à 4 mètres (10 à 13 pieds) pour les adapter à leur taille adulte et permettre une bonne circulation de l'air.

Creusez un trou d'environ deux fois la largeur et la profondeur de la motte ou du rhizome. Incorporez généreusement du compost ou du fumier bien décomposé au remblai. Positionnez la plante de manière à ce que le rhizome soit juste en dessous de la surface du sol, le point de croissance au niveau du sol. Tassez légèrement le sol à la base et créez une légère cuvette pour diriger l'eau vers les racines lors de l'arrosage.

Fertilisation : Le Musa malaccensis var. erecta a des besoins nutritionnels élevés pour favoriser sa croissance rapide et sa fructification. Appliquez un engrais organique équilibré (type 5-5-5) chaque mois pendant la saison de croissance, complété par du potassium au début de la floraison. Vous pouvez également utiliser un engrais spécial pour bananiers, formulé avec une teneur en potassium plus élevée. Un paillage de compost ou de fumier bien décomposé deux fois par an permet une libération lente des nutriments et améliore la structure du sol.

Paillage : Appliquez une épaisse couche (10 à 15 cm) de paillis organique autour de la base de la plante, jusqu'à la ligne d'égouttement, mais en la maintenant à quelques centimètres du pseudo-tronc pour éviter le pourrissement. Parmi les matériaux de paillage appropriés, on peut citer la paille, les feuilles déchiquetées, la fibre de coco ou les copeaux de bois. Cette pratique préserve l'humidité du sol, freine la croissance des mauvaises herbes et améliore progressivement la teneur en matière organique du sol à mesure que le paillis se décompose.

Taille et entretien : L’entretien régulier consiste à éliminer les feuilles mortes ou abîmées en les coupant franchement à la base du pétiole. Après la fructification, le pseudo-tronc principal dépérit naturellement et doit être coupé au ras du sol pour favoriser le développement de nouveaux drageons. Limiter le nombre de drageons à 3 ou 4 par touffe permet de maintenir la vigueur de la plante et d’éviter la surpopulation. Supprimez les drageons excédentaires lorsqu’ils atteignent environ 30 cm de hauteur.

Protection contre les éléments : Dans les régions où les vents saisonniers sont forts, un tuteurage peut être nécessaire, notamment pendant la fructification. Installez des tuteurs robustes ou créez un système de support à l'aide de poteaux et de traverses pour empêcher le pseudo-tronc de se plier ou de tomber. Dans les régions où la rusticité de la plante est plus fraîche, il est essentiel de la protéger pendant l'hiver par un paillage et des couvertures temporaires en cas de gel.

Importance culturelle et économique

Ressource génétique : Musa malaccensis var. erecta représente une ressource génétique importante pour les programmes de sélection du bananier. Espèce sauvage présentant des caractéristiques distinctives telles que son port érigé et sa résistance aux maladies, elle apporte un matériel génétique précieux pour le développement de cultivars de bananiers améliorés, plus résistants aux ravageurs, aux maladies et aux stress environnementaux.

Statut de conservation : Comme de nombreuses espèces de bananiers sauvages, les populations naturelles de Musa malaccensis et de ses variétés sont menacées par la destruction de leur habitat, l'expansion agricole et le changement climatique. Les efforts de conservation se concentrent à la fois sur la protection in situ des habitats naturels et sur la préservation ex situ par le biais de jardins botaniques et de banques de semences. La capacité de cette variété à produire des graines viables la rend légèrement plus résistante à l'extinction que les bananiers cultivés sans pépins, dont la multiplication dépend entièrement de l'intervention humaine.

Valeur ornementale : Au-delà de son intérêt botanique, Musa malaccensis var. erecta offre une valeur ornementale considérable pour les aménagements paysagers tropicaux. Son port relativement compact et érigé le rend adapté aux petits jardins où les cultivars de bananiers traditionnels pourraient être trop étendus. Son feuillage attrayant, la coloration distinctive de ses pseudo-troncs et sa floraison spectaculaire contribuent à son attrait comme plante d'exception dans les jardins tropicaux.

Utilisations ethnobotaniques : Les communautés autochtones de l'aire de répartition naturelle de la plante ont historiquement utilisé diverses parties à des fins traditionnelles. Les feuilles servent d'emballage naturel pour la cuisine ou la conservation des aliments, tandis que les fibres extraites du pseudo-tronc peuvent servir à la confection de cordages et de textiles. Les fruits, bien que contenant des graines, sont comestibles à pleine maturité et font partie intégrante des traditions culinaires locales. Diverses parties de la plante sont également présentes dans la médecine traditionnelle d'Asie du Sud-Est.

Considérations particulières

Sensibilité aux maladies : Bien que généralement plus résistante aux maladies courantes du bananier que de nombreuses variétés cultivées, Musa malaccensis var. erecta peut néanmoins être affectée par des agents pathogènes fongiques tels que la fusariose (maladie de Panama) et la cercosporiose. Sa diversité génétique lui confère une certaine résistance naturelle, mais des mesures préventives comme un espacement adéquat, une bonne circulation de l'air et l'évitement de l'irrigation par aspersion contribuent à minimiser la pression des maladies.

Production fruitière : Contrairement aux variétés commerciales de bananes, cultivées principalement pour leurs fruits parthénocarpiques et sans pépins, Musa malaccensis var. erecta produit des fruits à pépins, moins adaptés à la consommation directe. La valeur première de ces fruits réside dans la récolte de graines à des fins de multiplication et de sélection, plutôt que comme source alimentaire importante. Cependant, la pulpe mûre qui entoure les pépins est comestible et peut être utilisée sous forme de confitures, ou incorporée à des associations de fruits dont les pépins peuvent être filtrés.

Culture en conteneur : Les jeunes spécimens peuvent être cultivés dans de grands conteneurs (minimum 50 à 75 litres) comme plantes de terrasse ou de véranda dans les régions où leur rusticité est plus élevée. La culture en conteneur nécessite des arrosages et des fertilisations plus fréquents, ainsi qu'une protection contre le froid en hiver. Son port naturellement plus compact le rend plus adapté à la culture en conteneur que de nombreuses espèces de bananiers de plus grande taille.

Conclusion

Musa malaccensis var. erecta représente un croisement fascinant entre patrimoine botanique, importance pour la conservation et attrait ornemental. Son port érigé distinctif le distingue du Musa malaccensis standard, offrant des avantages pratiques pour la culture dans des espaces restreints tout en préservant l'intégrité génétique et l'importance écologique de la diversité des bananiers sauvages. Pour les botanistes, les écologistes et les amateurs de jardins tropicaux, cette variété offre l'occasion de préserver et d'apprécier un élément important de la riche biodiversité végétale d'Asie du Sud-Est, tout en contribuant à une meilleure compréhension de l'évolution et de la domestication du bananier.

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